+ le québec est ko.
La Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC) rassemble ses 71 membres, ses partenaires et plus de 2800 organismes communautaires et entreprises d’économie sociale à travers le Québec pour mettre en lumière l’impact dévastateur de la crise sociale actuelle, exacerbée par le désengagement du gouvernement provincial.
Utilisant l’image percutante d’un Québec « KO », la campagne vise à susciter un mouvement collectif pour relever la société et restaurer un filet social fragilisé.
Une crise sociale sans précédent
Il y a plus de 10 ans, nos élues et élus promettaient d’améliorer les conditions économiques et sociales, d’accroître l’équité, de favoriser la participation à la vie collective et de renforcer la solidarité. Et pourtant, les réformes successives et le manque de soutien ont contribué à aggraver la pauvreté, l’exclusion sociale et les inégalités. Maintenant, le Québec traverse une des pires crises sociales de son histoire, menaçant la dignité et le bien-être de sa population.
Nos revendications
À l’approche du budget 2026 du gouvernement du Québec, nous exigeons des investissements conséquents pour renforcer ces services vitaux. Ces fonds sont nécessaires afin de reconstruire un filet social solide pour tout le Québec.
Nous demandons :
- L’augmentation des montants du soutien direct aux personnes vivant sous le seuil de pauvreté, incluant l’aide sociale, pour qu’ils correspondent minimalement au montant de la mesure du panier de consommation ;
- L’accès à un logement décent, véritablement abordable et hors du marché spéculatif aux personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale partout au Québec en investissant dès cette année pour octroyer 10 000 unités supplémentaires de logements sociaux et communautaires ;
- L’accès à des services publics universels et gratuits en s’assurant que le modèle de financement soit à la hauteur des besoins et axé sur les systèmes publics de santé et d’éducation, afin de répondre aux besoins croissants de la population ;
- Un financement récurrent et suffisant pour les organismes communautaires afin de leur permettre de soutenir efficacement les populations vulnérables, notamment dans la réalisation de leurs droits.
Le Québec est KO.
#deKOàOK
+ Nouvelles
Réaction au discours de la rentrée parlementaire
Un gouvernement déconnecté ça donne un Québec KO.
En cette rentrée parlementaire 2025 et surtout en cette dernière année de mandat, le gouvernement du Québec se met en mode électoral avec ses quatre priorités : l’économie, la sécurité, l’identité et l’efficacité de l’État. Encore une fois, le gouvernement est déconnecté des vrais enjeux sur le terrain! Ce que nous voyons tous les jours comme urgence ce sont ces priorités : la crise de l’itinérance, l’accès à un logement décent et véritablement abordable, l’accès à des soins de santé universels et gratuits et la sécurité alimentaire. Et oui, les besoins de base sont loin d’être comblés au Québec et pour inverser la tendance, il est plus que temps d’agir.
Une société ne peut s’enrichir, s’épanouir et vivre en harmonie que si l’ensemble de son monde est nourri, logé, soigné. La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale devrait toujours être la priorité prioritaire priorisée de tous les gouvernements.
Un peu d’Histoire…
En 2002, l’objectif de la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale était de positionner le Québec parmi les nations industrialisées comptant le moins de personnes pauvres d’ici 2013. Les buts principaux étaient de promouvoir la dignité, améliorer la situation économique et sociale, réduire les inégalités, favoriser la participation à la vie collective et renforcer la solidarité.
Malgré les efforts et les objectifs fixés, le Québec fait face aujourd’hui à l’une des pires crises sociales de son histoire, et cette situation résulte du désengagement du gouvernement. Le filet social s’est effrité dans les 20 dernières années en raison de successions de gouvernements misant sur le court terme, de promesses électorales non tenues, de réformes administratives, de prises de décisions électoralistes etc. Et nous voilà KO !!
Le sous-financement chronique des organismes communautaires a aussi un impact majeur sur l’effritement de notre précieux filet social. Les équipes de ces organismes flirtent elles-mêmes trop souvent avec la pauvreté et tiennent à bout de bras des services et des missions fragilisés par le manque de financement. On a souvent l’idée préconçue, que ça ne se met pas en grève ces gens-là. Mais comme le martèlent ces temps-ci plusieurs organismes, le milieu communautaire est à bout, et commence à faire appel à une grève sociale! Le point de rupture est maintenant à nos portes.
Aujourd’hui monsieur Legault, nous sollicitons le bon père de famille qui sommeille en vous, titre qui vous avait été attribué lors de de la crise pandémique de 2020. En 2025, nous vivons une autre forme de crise majeure, une crise sociale, et celle-ci semble véritablement contagieuse puisque les vulnérabilités ne s’améliorent pas mais au contraire se multiplient. Cette dernière année de mandat sera déterminante pour la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Monsieur Legault, ne laissez pas votre grande famille du Québec vivre dans la rue. Vivre sans soins, vivre dans la faim ou s’épuiser par l’absence de moyens et de solutions.
Monsieur Legault, afin de permettre au Québec de passer de KO à OK, il est temps de faire preuve de courage politique et de combattre avec nous notre réel ennemi commun : la pauvreté et l’exclusion sociale. Afin de permettre à la Nation québécoise de retrouver sa dignité.
LA TNCDC ACCORDE LA NOTE E AU GOUVERNEMENT LEGAULT
Le 21 novembre 2024, la Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC) attendait de pied ferme la mise à jour économique et financière du gouvernement caquiste afin d’y retrouver des investissements conséquents pour reconstruire un filet social pour tout le Québec.
La TNCDC a analysé les réponses du gouvernement du Québec à ses demandes selon une échelle «de KO à OK», comme la campagne nationale. Hélas, il n’obtient pas la note de passage.
Dans cette mise à jour, il n’y a pas de mesure directe pour rehausser les prestations d’aide sociale de la très grande majorité des prestataires, mis à part l’indexation du régime fiscal. La TNCDC lui accorde la note «D-».
Bien que le ministre ait annoncé l’accélération de la construction de logements, il y a 0 nouveau logement social et communautaire. La Table accorde la note «E».
Concernant le financement des organismes, le ministre a accordé une augmentation de 0 $, et n’a fait aucune mention des besoins du communautaire. La Table lui accorde la note «E».
De plus, on n’y trouve pas d’augmentation significative des investissements dans les services publics (santé, éducation) afin de répondre aux besoins croissants de la population et de garantir un accès équitable à ces services. Dans un contexte où le gouvernement cherche davantage à privatiser et à resserrer les budgets, la TNCDC n’a d’autre choix que d’accorder la note «E».